Lundi 3 janvier 2022 sera examiné dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale le nouveau projet de loi visant à transformer le Passe sanitaire en Passe vaccinal et à renforcer certaines mesures déjà très liberticides.
Une fois encore, Emmanuel Macron et son gouvernement font le choix politique de lutter contre l’épidémie en exacerbant les peurs, en limitant drastiquement les libertés individuelles de chacun et en divisant les Français en deux catégories.
Or, nous savons désormais que le vaccin n’empêche ni de contracter le virus, ni de le transmettre. Il semble offrir une protection individuelle relative contre les formes graves mais pas une protection collective. Alors que l’exécutif s’était engagé sur un retour à la vie normale lorsqu’une majorité de la population serait vaccinée, il continue donc de faire peser une menace permanente de nouvelles restrictions sur les Français, tout en rendant leur quotidien de plus en plus difficile.
Jamais, durant cette crise, le gouvernement n’aura remis en cause sa politique jusqu’au-boutiste « du tout vaccinal » alors même que celle-ci n’a pas su démontrer son efficacité et que les contaminations atteignent désormais un niveau inédit, bien supérieur aux vagues précédentes. Pire encore, le gouvernement occulte la crise de l’hôpital public qui est pourtant la clé de la gestion de cette crise, et participe même à son aggravation en fermant 5700 lits d’hôpitaux en 2020 et en suspendant des milliers de soignants en 2021, les condamnant à la mort professionnelle. Durant plus de 18 mois, les médecins auront été interdits de prescrire librement autre chose que du paracetamol aux personnes contaminés.
Avec ce Passe vaccinal, le gouvernement fait définitivement des personnes non-vaccinées des citoyens de seconde zone, exclues de toute vie sociale, alors même que la vaccination n’est pas une obligation légale.
Il est intolérable, dans une démocratie comme la nôtre où la liberté de conscience et l’inviolabilité du corps humain sont des droits fondamentaux, qu’un gouvernement puisse bafouer ces valeurs au motif qu’il faille protéger la totalité de nos concitoyens d’une maladie qui n’est dangereuse que pour 1% d’entre-eux. D’autant que, il faut le redire, les choix politiques faits jusqu’ici n’ont pas porté leurs fruits.
Pour toutes ces raisons, et parce que la liberté du peuple français est au-dessus de tout, je m’opposerai de toutes mes forces à ce projet de loi liberticide, tout comme je m’étais opposé il y a quelques mois à celui du Passe sanitaire.
Nicolas Meizonnet
Député du Gard
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